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Gintama par Hideaki Sorachi - 2004
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28 volumes (édition en cours) - Kana |
54 volumes (édition en cours) - Shueisha |
Sens de lecture japonais - 115x175 mm - 6,85€ |
Planning de sortie
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Voilà vingt ans que les Amanto, des extra-terrestres, ont atterri sur Terre et obligé le Japon à les laisser agir à leur guise, avec la bénédiction forcée du shogunat des Tokugawa. Les samouraï n'ont plus le droit de porter le sabre, hormis les membres du Shinsengumi, ce qui ne fait évidemment pas les affaires des dojo comme celui des Shimura. Le petit frère, Shinpachi, enchaîne alors les petits boulots avec maladresse jusqu'à rencontrer Gintoki Sakata, homme à tout faire. Ils devront s'associer dans leurs galères...
Gintama est un manga de Hideaki Sorachi, toujours en cours de prépublication au Japon dans le magazine Weekly Shônen Jump de Shueisha. Au programme, des samouraï dans un Japon devenu moderne suite à l'arrivée des extra-terrestres...
On l'imagine bien, avec une base pareille, voilà un manga qui ne cherche pas à faire dans le sérieux mais plutôt dans le délire total. Reprenant une période de l'histoire du Japon, très prisée par les mangaka, la fin du 19ème siècle et l'ouverture forcée du pays aux étrangers, le combat acharné entre le Shinsengumi du shogunat Tokugawa et les partisans de l'Empereur, Sorachi aura simplement changé l'issue de la bataille en remplaçant les pays étrangers par les Amanto, des créatures extra-terrestres. Ouvrant donc la porte à tous les délires possibles et même difficilement imaginables...
Pourtant, la sauce a du mal à prendre, le mangaka ne sachant apparemment pas vraiment où il veut en venir, accumulant simplement les petites scènes sans fil rouge, mêlant quelques petits éléments tragiques à beaucoup de côtés absurdes. Les gags se multiplient alors dans une hystérie générale où tout le monde beugle mais le rire peine à surgir. L'humour des dialogues perd notamment beaucoup de son intérêt quand il se fait à partir d'éléments typiquement japonais qui nous sont expliqués dans des notes de bas de page, cassant donc tout rythme.
La narration est tout de même assez limpide, en plus d'un dessin classique mais plutôt maîtrisé, mais difficile de s'attacher vraiment à ces personnages un peu fades malgré leur excessivité. Gin gagne tout de même un peu en intérêt au fil des chapitres en dévoilant son ardeur à aider les autres malgré son air blasé de "Ca ne me regarde pas", même si cela donne un côté assez répétitif à chaque chapitre : quelqu'un se fout dans une sale situation mais ouf, Gin sera de toute façon là pour l'en sortir. Et comme on a un peu l'impression que tous les personnages se foutent un peu de tout, difficile alors de s'impliquer dans leurs aventures...
Tout cela manque donc un peu d'intérêt, ne sachant pas vraiment dans quelle direction aller. Bref, ça se lit mais ça manque quelque peu de personnalité et la quasi-absence de scénario qui se tienne se remarque vu que l'humour peine à faire rire.
Droits images et couvertures: © Hideaki Sorachi 2003 - publié au Japon par Shueisha Inc., Tokyo |