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Théâtre |
Petite salle |
Décavision 1 |
Décavision 2 |
Novel |
La Turbine |
10h30 |
Courts
métrages 2 |
Films de
fin d'études 2 |
Politiquement incorrect |
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14h |
Films de télévision
2 |
Bozzetto&Manuli : sati(y)res al
dente |
Long métrage
5
Gin-iro no kami no Agito |
Films de
fin d'études 4 |
Films de commande 1 |
Courts métrages 1 |
16h |
Monster house |
La tentation surréelle |
Films de
télévision 4 |
I fratelli Dinamite |
La freccia azzurra |
Films de télévision
1 |
18h |
Long métrage 2
Renaissance |
Robert Breer express |
Courts
métrages 2 |
Opéras de papier de Gianini&Luzzati |
Courts
métrages 4 |
Long métrage 3
XXX Holic |
21h |
Courts
métrages 2 |
Long métrage 1
Wallace et Gromit |
Courts
métrages 2 |
Tutti frutti |
Long métrage 4
Astérix et les Vikings |
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23h |
Films de fin d'études 1 |
Court en panorama 2 |
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Programmes en compétition |
Thème
"Viva l'Italia" |
Thème
"Quand l'animation rencontre le vivant" |
Avant-première |
La seconde journée du Festival débute
donc toujours sous le soleil. Après un rapide trajet
en bus et quelques photos, un peu de bavardages avec Herbv
et Eyefire s'ouvre enfin la seconde séance des courts
métrages au théâtre. Je note à
côté de moi un couple un peu âgé
avec déjà l'homme qui commence à râler
d'avance sur les films à voir et sa femme qui lui dit
"Oh mais arrête !". C'est rigolo, chaque année,
j'en vois toujours des comme ça sur une séance.
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Bonlieu face nord à 9h30 |
Vert, non ? |
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Bonlieu en intérieur, vu de haut... |
Au moins, la boutique est pas mal... |
Les festivaliers commencent à
arriver |
Je garde mon Officiel sur les genoux pour pouvoir suivre chaque
annoncée de film mais mon livre est déjà
en train de tomber en morceaux : pas costaud, cette colle
de reliure... Si la bande-annonce du lapin est toujours aussi
peu entraînante (même les étudiants n'ont
toujours pas trouvé un moyen de la rendre plus vivante
en hurlant en coeur) puisque ne proposant aucune histoire
à suivre, celle des Gobelins par contre, titrée
Sébastien, est excellente, véritable hymne aux
avions en papier et au retour à l'enfance.
On commence dans la joie, la bonne humeur et la rigolade
avec The Tell Tale Heart de Raul Garcia
(Luxembourg, Espagne, Etats-Unis - 2005), 9mn45 de pure
joie et bonheur sur terre... avec la voix de Bela Lugosi,
voix off du personnage principal, un homme qui finit par
tuer le vieillard dont il s'occupe à cause d'un
de ses yeux, un oeil de vautour comme il dit. Il l'étrangle,
le démembre, le planque mais les battements du
coeur de la victime le hantent et le rendent fou... Tout
est en noir et blanc, à la manière du film
Renaissance. Inutile de dire qu'on ne rigole pas
des masses et qu'un certain malaise s'installe un peu.
Rien au final de réellement marquant tout de même
(mais on ne le dit pas trop fort car le réalisateur
monte sur scène saluer le public quelques secondes.)
Puis débute Never Like the First Time
de Jonas Odell (Suède - 2006), 14mn30 pas évidentes
car le tout est en suédois sous-titré
en anglais blanc sur fond blanc bien souvent. Super
lisible... Au programme, 4 personnes sont interviewées
sur leur première fois : triomphale pour le premier,
planifiée pour la seconde, dramatique pour la
troisième et nostalgique pour le dernier. Chaque
interview est mise en scène avec une technique
différente adaptée à chaque histoire,
parfois tendre, douce, parfois plus tragique et dure.
Sympathique et original en tout cas, on ne voit pas
les 14mn passer.
Vient alors La chute de l'ange de Geoffroy
Barbet Massin (France - 2005), un film en 3D de 5mn
où une ange portant une lourde valise se brise
une aile et tombe, alors secouru par un gars qui passait
par là, découvrant alors le contenu de
la valise. C'est tout mignon, assez poétique,
simple et sans esbroufe. Agréable.
Les premières images de Delivery
de Till Nowak (Allemagne - 2005) apparaissent alors, nous
montrant un vieil homme vivant tranquillement dans sa
petit maison à l'écart de la grande ville,
industrielle, inhumaine et polluée. Lui parvient
alors un paquet lui permettant de changer son monde...
Voilà en tout cas une idée plutôt
sympathique et bien trouvée, n'allant peut-être
pas aussi loin qu'on aurait pu l'espérer mais dégageant
quelque chose de très spécial. Le public
aura en tout cas apprécié vu les chaleureux
applaudissements gagnés par le réalisateur
quand il montera sur scène quelques secondes.
Autre film sympathique, Cherno na byalo
de Andrey Tsvetkov (Bulgarie - 2005) où un dessin
simplissime est utilisé pour nous conter comme
il peut être difficile d'être différent,
même parmi les oiseaux. C'est mignon, assez drôle,
facile d'accès, universel même puisque sans
dialogue, juste des sifflements. Sifflements amplement
repris par la salle les minutes suivantes dans l'hilarité
générale
Vient le premier japonais de la journée avec Tetsuro
no kanata de Tayuta Mikage (Japon - 2005). L'attente
d'un petit garçon dans un gare où le temps
est arrêté car il espère y retrouver
une trace de son père... C'était certainement
ambitieux mais le résultat est confus, pas vraiment
fini, pas vraiment convaincant.
Allez, un petit court expérimental pour changer,
Tower Bawher de Theodore Ushev (Canada
- 2005) nous parlant pendant 3mn45 de constructivisme
russe. Vaste programme qui au final se résume à
des formes qui bougent sur l'écran. Cool, d'habitude,
ce genre de films dure 20mn...
On continue avec Wind along the Coast d'Ivan
Maximov (Russie - 2004) ou la vie d'un petit village en
bord de mer où souffle un vent très violent.
Beaucoup d'idées mais au final, quelque chose d'un
peu confus, utilisant de tout sans aller à fond
et n'allant pas très loin. Mouais...
Le court parodique de la journée s'appellera One
D de Michael Grimshaw (Canada - 2005). J'aime
bien avoir les oreilles qui traînent dans la salle
avant les séances. Ainsi durant celle de l'après-midi,
je me suis semble-t-il retrouvé devant un des membres
du comité de sélection des courts métrages,
expliquant que One D avait fait l'objet d'une bataille
acharnée parmi le jury. Si on ne peut pas dire
que techniquement, il aura demandé des heures de
calcul à d'innombrables monstres informatiques,
il a le mérite d'être bien trouvé
: à l'heure où tout le monde parle de la
3D supplantant la 2D, connaissez-vous la 1D ? One D,
c'est ça : un film en une dimension nous racontant
le rendez-vous au cinéma de Diane et Bob, personnages
donc en ... 1D. En tout cas, un résultat drôle,
bourré de références à des
films d'animation bien connus, se moquant un peu de tout
avec notamment cette phrase "pfff, ces trucs en 2D,
c'est juste une mode, ça ne marchera jamais, il
n'y a que la 1D de vrai"... Hilarant et grosse réaction
de la salle même si le grognon d'à côté
aura soufflé pendant la projection "Pfff,
il leur en faut peu pour rire...".
Puis on approche de la fin avec Zlydni de
Stepan Koval (Russie, Ukraine - 2005), 11mn40 de pâte
à modeler pour mettre en scène un conte
ukrainien sur le malheur et la jalousie des voisins qui
finiront par voir leurs mauvais sentiments se retourner
contre eux. Le problème des contes, c'est que leur
construction est basique et souvent répétitive,
histoire de bien marquer les esprits. Forcément,
ça gâche toujours un peu les choses une fois
mis en images.
La séance prend fin avec Teddy d'André
Bergs (Pays-Bas - 2005) où un vieil homme ne parvient
plus à s'adapter au monde qui l'entoure, où
tout le monde va si vite. Jusqu'à ce qu'il rencontre
une petite fille, elle aussi grande fan de la lenteur
jusqu'au retour de sa mère, nettement moins sympathique.
Pour une première oeuvre, c'est tout de même
assez réussi même si très simple.
Inconvénient, ce court passe en dernier alors que
tout le monde a déjà les idées dehors,
inutile donc de dire que le coucou du réalisateur
sur scène sera passé un peu inaperçu.
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The Tell Tale Heart

Never Like the First time

La chute de l'ange

Delivery

Cherno na byalo

One D

Zlydni

Teddy |
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A noter qu'on peut voter pour le prix du public, des
feuilles nous ayant été distribuées
dans la salle. Arf, hésitant trop entre plusieurs
titres, je finis par n'en donner aucun...
Bon, on sort un peu plus tard que la veille, résultat,
beaucoup de monde pour s'acheter à manger. Et marcher
sous ce soleil, oula...
Enfin bon, je ne dois pas traîner, la prochaine
séance est à 14h, je cours, je cours, histoire
de ne pas me choper une sale place au Décavision
1 pour le long métrage du jour... |

La face classe du Décavision |
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Sur les 17 longs métrages proposés au comité
de sélection cette année, 5 étaient japonais.
Deux auront finalement été retenus (je m'interroge
quelque peu sur ce qu'étaient les autres...) dont Gin-iro
no kami no Agito de Keiichi Sugiyama (studio Gonzo)
qui sortira chez nous le 28 juin au cinéma sous le
titre Origine.
Qui dit écologie et animation japonaise pense immédiatement
à Miyazaki. Difficile alors en voyant Origine
de ne pas penser à Nausicaä tant on trouve
quelques similitudes dans le résumé.
Les hommes, à force de courir
après la technologie, l'ont vu se retourner contre
eux, ne laissant alors que quelques survivants dans
un monde dévasté et gouverné par
la forêt, plutôt hostile (pas de moisissures
mortelles mais des lianes voraces). Deux villes ont
néanmoins réussi à émerger
: d'un côté, la cité de Ragna où
s'entraînent d'arrache-pied des soldats prêts
à tout pour reconquérir leur monde face
au pouvoir végétal, crachant alors moult
fumée avec leurs nouvelles industries bien polluantes
(et habillés d'armures faisant penser à
celle de Kushana en version rouge sang). Dit autrement,
un peuple toujours guerrier et assoiffé de conquête,
ne courant qu'après le passé, le retour
à la suprématie de la race humaine malgré
l'évidence de l'échec assuré par
cette démarche.
Autre ville, la Cité Neutre, gouvernée par
la sage Yolda, être humain modifié aux grands
pouvoirs mais qui sait qu'en contrepartie, son corps finira
arbre au milieu des arbres. Prônant la cohabitation
avec la forêt, les habitants de la Cité Neutre
tentent juste de subvenir à leurs maigres besoins
notamment en eau, dont les réserves sont gérées
par les végétaux. Parmi ces villageois,
le jeune Agito dont le père est un des fondateurs
de la Cité Neutre. Un jour qu'il tente de voler
un peau d'eau et fuit devant les druides, il découvre
un étrange appareil dont sort la jeune Toola, une
humaine des siècles passés alors rentrée
en hibernation juste avant la grande catastrophe. Mais
elle n'est pas la seule humaine venue du passé
et la forêt ne voit pas d'un très bon oeil
le retour de ceux ayant connu l'ancienne Terre...
On retrouve donc un certain manichéisme, avec
Agito, jeune homme au coeur pur ne contenant pas un
nanogramme de méchanceté (au contraire
d'une Nausicaä largement plus complexe car devant
apprivoiser son côté sombre) face au grand
méchant Shunack (plutôt insipide, jouant
à fond le registre stéréotypé
du méchant avec sa voix basse de grand ténébreux),
un membre de Ragna qui ne pense qu'à l'anéantissement
de la forêt. Au milieu, la jolie Toola qui semble
hélas paumer ses neurones dès lors qu'elle
se retrouve en présence d'un des deux bonhommes
suscités. Dommage car son arrivée dans
le monde d'Agito augurait pourtant un personnage féminin
au fort caractère n'attendant pas qu'on décide
à sa place... Impression qui disparaît
hélas assez vite, sa seule arme ne semblant finalement
être que des cris ou des pleurs...
Techniquement, rien à reprocher, c'est plutôt
agréable à l'oeil et maîtrisé,
la 3D s'intégrant très bien à la
2D, mais sans rien de spécialement remarquable
pour autant, si ce n'est tout de même une scène
d'ouverture plutôt engageante (sur une chanson
de Kokia). Le scénario, plutôt prévisible
et bateau, hésite entre film d'action, sentiments
et message écolo sans jamais vraiment aller jusqu'au
bout des choses. On se retrouve alors avec un produit
final quelque peu formaté, manquant d'ambition,
de profondeur et de personnalité et donc un peu
tiède. Les personnages, passés la mise
en place du contexte, perdent le peu de personnalité
alors développée et ne deviennent que
des pantins d'une histoire déjà mille
fois vue et déjà traitée avec nettement
plus de profondeur notamment avec Nausicaä
de Miyazaki (en tout cas, le manga). Certains d'entre
eux font même plus de la figuration qu'autre chose,
rapidement oubliés en cours de route alors qu'ils
avaient du potentiel.
On retiendra également une dernière demi-heure
un peu lourdingue où les seuls dialogues des
deux héros ne sont que des cris, chacun appelant
l'autre en de lancinants "Toooooooooolaaaaaaa"
et "Agitoooooooo" qui auront fortement marqué
le public vu les quelques petites remarques moqueuses
entendues à la sortie de la salle. La fin n'apporte
d'ailleurs pas grand chose (en plus de scènes
un peu niaiseuses) car si quelques-uns des personnages
auront appris quelque chose, rien n'a fondamentalement
changé et on ne voit pas par quel miracle les
choses s'arrangeraient juste avec ça : quel intérêt
alors ?
Au final donc, un film pas désagréable à
suivre mais vite oubliable. En comparaison, je me serais
plus amusée l'année dernière devant
Appleseed qui, malgré de gros défauts
tels que des scènes sentimentales ratées,
proposait des scènes d'action qui décoiffent
et des personnages au fort caractère et plutôt
charismatiques. |

Agito et Toola

Agito et son ami Cain

Rencontre d'Agito et Toola

Les deux amis font la course...

Les esprits de la forêt |
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Bon, pas déçue quand même
par la séance, je ne m'attendais pas à autre
chose de toute façon. Après quelques photos,
je me rentre en bus (bus bondé) et écoute au
passage un petit dialogue entre deux lycéens "Tiens
ce soir sur le Pâquier, il y a un truc sur Pixar..."
"Pix-quoi ?" "Ben tu connais pas Pixar, ceux-là
qui ont fait Némo..." "Ah, euh non,
jamais entendu parler...". Je rigole gentiment intérieurement
en imaginant sa tête si on lui parlait de Miyazaki...
(A ce propos, ce soir, c'est Mary Poppins, Pixar c'est
demain...).
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